A sa tête, le capitaine Raymond Dronne, vétéran des campagnes d’Afrique du Nord, sommé par Leclerc de rentrer dans Paris dès le 24 août. En son sein, une section de génie, deux sections d’infanterie portées par 10 half-tracks, et un peloton de 3 chars moyens. Parmi les 130 hommes de la Colonne, ceux de la 9è compagnie du 3/RMT, surnommée « La Nueve » car composée très majoritairement de républicains espagnols ayant vaillamment combattu Franco. Les autres soldats, essentiellement des français, mais aussi des antifascistes issus de toute l’Europe, des juifs pieds-noirs, et même un allemand.
La Colonne Dronne se fraiera un chemin dans Paris, atteindra la porte d’Italie à 20h45, puis l’Hôtel de Ville à 21h22, où elle est accueillie par les états-majors du CNR et du CPL. Quelques dizaines de minutes plus tard, arrêt à la préfecture de police, où ce sont les hauts responsables du pouvoir clandestin parisien nommés par de Gaulle, Parodi, Luizet et Chaban-Delmas, qui la reçoivent. A 22h15, le résistant Pierre Schaeffer appelle tous les curés de la capitale à faire sonner les cloches des églises. La journée du lendemain allait parachever la libération de la capitale de la France.