Le 8 novembre 1942 débutait l’Opération Torch, qui marque le premier déploiement de parachutistes américains sur le terrain durant la seconde guerre mondiale, celui du 2ème bataillon du 509th PIR, à Tafaraoui, près d’Oran, en Algérie. Aux commandes de l’opération, le général Eisenhower. A la planification, le général Mark Clark, et son conseiller airborne, un certain William P. Yarborough, un des pionniers de l’airborne américaine, qui a notamment conçu les bottes de saut, le badge et l’uniforme des parachutistes M41 et M42. Dans la nuit du 7 au 8, 556 parachutistes, aux ordres du Lieutenant-colonel Edson Raff, partent pour le vol de combat le plus long de l’histoire des troupes aéroportées américaines: 2500km, et ce sans escorte. Ils survoleront ce faisant l’Espagne officiellement neutre. 39 C47 décollent d’Angleterre avec pour objectif de s’emparer des aérodromes de Tafaraoui et de la Sénia, proches d’Oran. A cette époque, l’Afrique du Nord est toujours sous contrôle de Vichy et les américains ne savent pas comment vont réagir les forces françaises sur place. Au-dessus de l’Espagne, un vent violent sépare la formation. A l’aube, les avions sont éparpillés du Maroc jusqu’à Oran. Alors que les avions de tête amorcent leur descente sur l’aérodrome de la Sénia, ils sont pris pour cible par la DCA. A court de carburant, 24 C47 se posent en catastrophe sur le lac salé Sebkhra, près d’Oran, avant d’être capturés. Trois C47 sont mitraillés par des avions de chasse français ; 4 parachutistes et deux pilotes perdent la vie. Seuls 6 avions, dont celui d’Edson Raff, parviennent à larguer leurs parachutistes au sud d’Oran., après avoir repéré une colonne blindée américaine se dirigeant sur Sebkhra. Parmi les avions restant, un atterrit à Gibraltar, le réservoir vide ; quatre se posent dans le Sahara espagnol. Leurs équipages et les parachutistes sont faits prisonniers pendant 3 mois. Enfin, trois avions atterrissent à Fez, au Maroc, et sont également faits prisonniers, cette fois par les français de Vichy. Le dernier avion se pose quant à lui dans le massif de l’Atlas, en plein désert, devant un fort français, à Ksar es souk, tenu par la Légion Etrangère. Le bilan de l’opération est mitigé. Malgré le nombre réduit de pertes humaines et la capture des aérodromes, cela ne fut pas un triomphe militaire pour les parachutistes, qui allaient encore devoir faire leurs preuves lors d’opérations suivantes.
L’Opération Torch : le premier déploiement de parachutistes américains durant la seconde guerre mondiale
Batailles
08/11/2022